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IMPROMPTU FAIT AU DONJON DE VINCENNES

EN VISITANT LA CHAMBRE

OÙ LE

PRINCE DE CONDÉ AVAIT ÉTÉ FAIT PRISONNIER


En voyant ces œillets[1] qu’un illustre guerrier
Arrosa d’une main qui gagnait des batailles,
Souviens-toi qu’Apollon bâtissait des murailles.
Et ne t’étonne pas que Mars soit jardinier.


QUATRAIN


OCTOBRE 1650


Nanteuil, en faisant mon image,
A de son art divin signalé le pouvoir :
Je hais mes yeux dans mon miroir.
Je les aime dans son ouvrasse.[ds

  1. Le prince de Condé avait fait planter des œillets et il les arrosait chaque jour.