Page:Séché - Les Muses françaises, I, 1908.djvu/125

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Décerné des honneurs à la sainte relique,
En vain le peuple en foule, avecque mille vœux,
S’efforce d’élever sa gloire jusqu’aux cieux,
En vain tout l’univers voudrait lui rendre hommage,
Rien ne peut satisfaire un cœur reconnaissant.
Tout zèle est froid pour lui, tout discours languissant,
Et, quoi qu’on puisse faire, il en veut davantage.

J’ai satisfait, Seigneur, l’impétuosité
D’un zèle dont l’ardeur condamne le silence.
Je n’ai point captivé ta sainte vérité ;
J’ai suivi le transport de ma reconnaissance ;
J’ai dit ce que l’esprit a daigné m’inspirer.
Et maintenant. Seigneur, si je puis espérer,
Selon qu’il le promet, grâce pour cette grâce.
Pour salaire, ô mon Tout, fais-moi cette faveur
De rentrer dans mon centre avec plus de ferveur,
Et de ne plus sortir du secret de ta face.