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Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/135

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par les lèvres de son amant, et des larmes jaillirent de ses yeux malgré elle ; elle sentait une cuisson intense à l’endroit où tantôt elle éprouvait une si grande volupté et se croyait blessée. Mais, tout à coup, elle sentit Claude précipiter ses mouvements, l’étreindre plus fortement, ses lèvres étroitement unies aux siennes, et un spasme, d’une jouissance extraordinaire, le secoua tout entier, tandis que son membre lançait dans les profondeurs intimes de son être une liqueur chaude qui vint calmer un peu sa douleur.

L’œuvre de possession entreprise depuis si longtemps et si longtemps attendue était enfin consommée.

Et Claude, maintenant, lui parlait d’amour doucement, la consolait, l’embrassait tendrement, la rassurait en lui expliquant l’acte d’amour et la douleur inévitable, et la remerciait de l’immense bonheur qu’elle venait de lui donner.

Claire, rassurée et confiante, sécha vite ses larmes et tous deux se firent d’enivrantes promesses d’un amour éternel.

Claude se releva et essuya délicatement les gouttelettes de sang qui perlaient autour de la mignonne grotte, maintenant ouverte aux plaisirs de l’amour ; il baisa de nouveau tendrement ces