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Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/140

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pudeur lorsqu’elle s’était trouvée dans les bras de Claude.

La blonde enfant eût voulu se donner sans entraves à son tendre amant ; elle comprit pourtant qu’une prudence extrême était nécessaire pour ne point perdre son cher Claude, et cette difficulté fut pour elle un stimulant de plus. Le parc avec ses ombrages offrait aux deux amants un abri propice pour se dire leur amour à l’abri des indiscrets et échanger de doux baisers et de tendres étreintes ; mais le pavillon ne pouvait suffire à leurs ébats amoureux, et ils résolurent de se retrouver chaque nuit dans la chambre de Claude dont l’éloignement dans le château constituait un asile plus sûr.

Le lendemain de la mémorable journée du pavillon, lorsque les habitants du château parurent endormis, Claire, en peignoir et chaussons, vint retrouver son amant qui l’attendait.

Sitôt réunis, ils furent dans les bras l’un de l’autre. « Te voilà, ma Claire adorée ! » — dit Claude, — et tout en la serrant contre lui, il la regarde et baise ses jolis yeux tout humides de désir. L’émotion rend Claire plus jolie encore : heureuse de posséder à nouveau son ami, elle l’embrasse à son tour, et leurs lèvres s’unirent en