Aller au contenu

Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
132

jeune femme aussi fine et aussi experte en matière d’amour, il ne fallut pas longtemps pour trouver la bonne piste. Elle connaissait la grande intimité qui existait entre les deux jeunes gens, sans pour cela soupçonner que cela pût aller bien loin à cause de la grande réserve de la jeune fille et de sa chasteté, qu’elle connaissait bien. Pourtant quand Claude devint l’amant de Claire, il y eut chez les jeunes gens une telle transformation, une joie si profonde se peignit sur leur visage, qu’il fut impossible de ne pas le remarquer. Elle se mit aussitôt en campagne pour vérifier ses soupçons, elle épia les amoureux à la maison, dans le parc, à toute heure et partout. À force de fureter et d’espionner, elle finit par apercevoir Claire se rendant dans la chambre de Claude et ne l’en vit ressortir que deux heures après. Dès lors la certitude était acquise : Claire se donnait sans réserve au jeune homme.

La possession de ce secret faisait de Germaine la maîtresse de la situation : un mot d’elle, et Claude était chassé honteusement du château sur l’heure. Elle tenait donc les amoureux à sa discrétion. Que fera-t-elle ? Reprendra-t-elle son amant ? Pour croire cela, il eût fallu ne pas connaître la lascive Germaine et son penchant irrésistible pour la femme. Elle