Page:Ségalas - Enfantines, 1845.djvu/91

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Je veille à toute pureté ;
À la robe de la pervenche.
Au lac, à sa limpidité ;
Pour les protéger, je me penche
Sur l’enfant aux regards touchants,
Sur la marguerite des champs ;
J’empêche avec soin les méchants
D’effeuiller leur couronne blanche.

J’accours pour lever le filet,
Si la colombe est prise au piège ;
Et les cygnes, couleur du lait,
C’est encor moi qui les protège ;
Mais ce qui me charme le mieux,
C’est un nouveau-né gracieux,
Dont l’âme nous descend des cieux
Comme un petit flocon de neige.