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les morts.

Dans ses jardins la mer ne ferait qu’un bassin ;
Notre globe a passé par sa porte. Ô meryeilles !
Tous nos palais de rois sont des ruches d’abeilles
À côté du palais divin !


Tous les anges de Dieu chantent au sanctuaire :
« Le Seigneur parle ; à peine on entend le tonnerre,
« Parce que le Seigneur parle plus haut que lui !
« Le Seigneur vient à nous ; le soleil semble pâle,
« Et son ardent manteau blanchit comme l’opale :
« Le Seigneur brille plus que lui !


Les voici, tous les morts, dans la cité splendide :
On lit bonheur, bonheur, sur leur beau front limpide ;
Car là-haut le bonheur ruisselle à chaque pas ;
Dieu, sitôt qu’un élu monte aux cieux, et l’implore,