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Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/23

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les morts.

En donne à pleines mains, en donne, en donne encore :
Il est riche, et n’épargne pas.


Les apôtres sont là. Près d’eux sont les prophètes ;
Oh ! salut, Daniel, David ! Chantez, poëtes !
Quel chant ! a-t-il un nom sur terre ? qu’est-ce donc ?
Prière, c’est ta voix ; c’est ta riche harmonie,
Poésie. Oh ! c’est grand ! esprit saint et génie,
Ils ont vos deux flammes au front !


Ils vont chantant les cieux, sans mots connus, sans règle,
Et ce ciel, qui ferait baisser les yeux d’un aigle,
Que Dieu même a doré, semble encor plus vermeil ;
L’arc-en-ciel s’embellit dès que leur chant s’y pose,
Chacun de ses rubans est plus vert, est plus rose :
Ils illuminent le soleil !