Aller au contenu

Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
33
le cavalier noir.

Le cavalier s’en rit, pique son bon coureur,
Passe, et semble un orage au milieu des orages :
Sa course impétueuse est l’ouragan ; son cœur,
Sombre comme le ciel, est tout plein de nuages ;
Il porte à son flanc gauche une lame d’acier,
Qui luit comme l’éclair, qui jette dans la poudre
Les plus fiers bannerets : quand on la voit briller,
Elle annonce la mort, comme l’éclair la foudre.


Mais il a reculé, le hardi paladin !
Quand, il a dit, Allons ! qui peut lui dire, Arrête ?
Un torrent qui se couche en travers du chemin.
Quel bras l’a repoussé ? celui de la tempête.
Oh ! s’ils étaient de chair et d’os ses ennemis,
S’il n’avait devant lui qu’une barrière d’homme,