Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/118

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Geneviève.

Non, non, Rame ; je ne veux pas : tu as déjà très chaud ; je suis assez grande pour marcher longtemps.

Rame.

Petite Maîtresse trop fatiguée, tout mouillée, tout rouge.

Geneviève.

Ce n’est rien cela ; reposons-nous un peu : ma pauvre bonne aussi est rouge et fatiguée.

La bonne.

C’est que nous avons été trop vite ; nous n’avons pas besoin de nous tant dépêcher. »

Pélagie s’assit près de Geneviève ; Rame voulut rester debout.

Après quelques minutes de repos ; ils continuèrent leur route, mais plus doucement ; ils ne tardèrent pas à arriver. Hélène et Louis jouaient sur l’herbe.

« Mes amis, mes amis, venez demain à Plaisance ! » leur cria Geneviève du plus loin qu’elle les vit.

Louis et Hélène, courant à Geneviève.

Pourquoi demain ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Geneviève.

Georges sort demain ; Jacques vient avec lui. Ils arrivent à neuf heures avec mon oncle, qui va coucher ce soir à Paris.

Louis.

Je vais demander à maman ; attendez-moi. »

Mlle Primerose, entendant causer, mit la tête à la fenêtre ; elle descendit précipitamment.