Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/170

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Jacques.

Si j’avais le bonheur de l’être, je ne te ferais pas de morale ; je ferais autre chose.

Georges, se moquant.

Que ferais-tu, Père Jacques ?

Jacques.

Je t’enverrais aux arrêts pour deux heures.

Georges, de même.

Oh ! oh ! le Père Jacques se fâche.

Jacques.

Non, je ne me fâche pas ; je te plains.

Georges.

Et Geneviève me plaint aussi sans doute ?

Geneviève.

Oui, beaucoup, pauvre Georges. »

Mlle Primerose rit aux éclats.

Mademoiselle Primerose.

Te voilà attrapé, mon garçon. Tout le monde contre toi. Remercie donc Jacques de la bonne leçon qu’il t’a donnée. Aux arrêts, mon garçon, aux arrêts ! C’est une bonne idée. Et maintenant que Geneviève a un protecteur, je vais amuser ton père du récit de tes gracieusetés. Au revoir, mes bons enfants ; soyez indulgents pour le voyou. Ha ! ha ! »

Elle sortit en riant et alla raconter à M. Dormère la conversation qui venait d’avoir lieu. M. Dormère ne prit pas la chose au sérieux, grâce aux rires de Mlle Primerose ; il crut que le tout était un badinage ; il n’eut de mécontentement que contre Geneviève qui avait, pensa-t-il, pris sérieusement cette plaisanterie et cherché à se faire des amis aux dépens de Georges.