Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/180

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que vous ayez votre part de notre promenade.

Georges.

C’est vous ! Est-ce bien vrai ?

Mademoiselle Primerose.

Comment, si c’est vrai ! puisque je te le dis. Crois-tu que je sache mentir comme toi ?

Georges.

Je ne mens pas.

Mademoiselle Primerose.

Vraiment ? Dis-moi donc comment tu as fait pour perdre la lettre à ton père et pour l’avoir perdue après l’avoir lue.

Georges.

Laissez-moi tranquille ; où sont Jacques et Geneviève ?

Mademoiselle Primerose.

Ils sont où tu ne les trouveras pas, mon garçon ; et je ne te laisserai pas tranquille tant que tu auras tes airs malhonnêtes ; je veux t’apprendre les égards que tu me dois, et je me plaindrai au besoin au Père Recteur ; mais ce ne sera pas toi que je chargerai de ma lettre, tu peux en être bien sûr.

Georges.

Je vous prie, ma cousine, de ne pas écrire au Père Recteur ; il se moquerait de vous, et il ne s’occupe pas de ce que font les élèves en sortie.

Mademoiselle Primerose.

Il s’occupe de tout, mon cher, et il est trop bien élevé pour se moquer de moi. Ainsi, je te laisse pour lui écrire ; et je n’oublierai pas l’histoire de la lettre à ton père.