Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/250

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mante, très riche ; ce serait un excellent mariage pour Louis.

Mademoiselle Primerose.

Il faut que ces choses viennent toutes seules, Cornélie ; je sais que depuis leur enfance tu entretiens ce projet. Et un autre aussi pour Hélène et Georges ; mais si tu pousses à la roue, tu feras manquer les deux.

Madame de Saint-Aimar.

Qui t’a dit que j’y songe depuis longtemps et que j’y pousse maladroitement ? C’est une pensée qui m’est venue en retrouvant Geneviève si charmante.

Mademoiselle Primerose.

Ta, ta, ta, je te connais et je t’ai devinée depuis des années.

Madame de Saint-Aimar.

Et au lieu d’y aider, tu vas contrarier mon projet ?

Mademoiselle Primerose.

Je ne contrarierai rien du tout, ma chère ; Louis est un charmant jeune homme, et je serais très heureuse de lui voir épouser Geneviève. Mais d’autres ont aussi des projets, et ceux-là, par exemple, je n’y aiderai pas, au contraire.

Madame de Saint-Aimar.

Qui donc ? Est-ce que quelqu’un se présente ?

Mademoiselle Primerose.

Personne ne se présente encore, mais on prépare l’affaire.

Madame de Saint-Aimar.

Qui donc et avec qui ? Pense donc que je suis ta