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Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/251

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plus ancienne amie ; tu peux bien me confier ce que tu en sais.

Mademoiselle Primerose.

Écoute ; mais promets-moi le secret le plus absolu.

Madame de Saint-Aimar.

Je te le jure.

Mademoiselle Primerose.

Eh bien ! apprends que M. Dormère garde Geneviève pour Georges.

Madame de Saint-Aimar.

Georges ! son cousin germain ! qu’elle ne pouvait souffrir, à cause de ses méchancetés ! Georges dont tu m’as dit un mal sérieux et qui, m’a-t-on dit, fait sottises sur sottises depuis qu’il a quitté le collège.

Mademoiselle Primerose.

Tout cela n’empêche pas que le père, qui est resté aveugle sur le compte de son fils, et qui sait que Geneviève a une fortune considérable, qu’elle fera un très bel effet dans sa maison comme sa belle-fille, ne soit très décidé à ne la marier qu’avec Georges et qu’il refusera son consentement pour tout autre mariage.

Madame de Saint-Aimar.

Mais si Geneviève refuse Georges ? si elle aime mon fils, il faudra bien que M. Dormère consente. Et dans tous les cas, quand elle aura vingt et un ans, elle épousera qui elle voudra.

Mademoiselle Primerose.

Je t’ai prévenue, n’est-ce pas ? Fais maintenant