Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Rame.

Moi pas savoir.

M. Dormère.

Mais vous savez ce qu’a dit le médecin ?

Rame.

Moi pas savoir. »

M. Dormère fut obligé de s’adresser au médecin, et il sut enfin par lui qu’elle pouvait se lever et prendre quelque nourriture.

Mlle Primerose était un jour dans sa chambre, occupée à dessiner, quand elle vit la porte s’ouvrir et M. Dormère entrer chez elle. Elle arrêta un cri prêt à s’échapper.

« Sortez, sortez, monsieur, dit-elle d’une voix étouffée. Si elle vous entendait, elle retomberait dans son premier état. Sortez, vous dis-je ! » Et elle le poussa vers la porte.

M. Dormère.

Mais je veux savoir…

Mademoiselle Primerose.

Vous ne saurez rien ; allez-vous-en.

M. Dormère.

Je suis d’une inquiétude affreuse.

Mademoiselle Primerose.

Tant mieux ! Sortez.

M. Dormère.

Je ne peux pas vivre ainsi pourtant…

Mademoiselle Primerose.

Eh bien, mourez, mais allez-vous-en.

M. Dormère.

C’est vraiment incroyable…