Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/298

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Mademoiselle Primerose.

C’est vraiment trop odieux de venir l’achever par une rechute.

M. Dormère.

Je vous en prie, chère cousine, écoutez-moi.

Mademoiselle Primerose.

Je ne veux pas vous écouter et je ne suis pas votre chère cousine. Je vous déteste, vous me faites horreur !

M. Dormère.

Je vous enverrai Georges ; peut-être le recevrez-vous.

Mademoiselle Primerose.

Votre coquin de Georges ! Je le recevrai à coups de balai s’il s’avise de se montrer. »

Elle poussa M. Dormère en dehors de la porte et la ferma à double tour. Il fut obligé de descendre ; il raconta à Georges le peu de succès de sa démarche.

Georges.

Il faut attendre, mon père, que vous puissiez la voir elle-même. Cette vieille cousine est un vrai dragon ; il n’y a rien à espérer d’elle. Dans quelques jours vous entrerez sans la permission de Mlle Primerose, en passant par la chambre de Pélagie. »

Quatre jours après, sachant Geneviève assez bien remise pour pouvoir aller et venir dans son appartement, Georges résolut d’accomplir un projet hardi, celui d’écrire à Geneviève pour demander sa