Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/391

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de l’état de stupeur de son père pour faire main basse sur tout.

Mademoiselle Primerose.

Voici le fruit de l’éducation insensée et coupable que lui a donnée ce malheureux homme. Jolie vieillesse qu’il s’est préparée !

« À présent, cher Monsieur, j’ai aussi des affaires à régler ; aurez-vous l’obligeance de passer dans ma chambre pour que nous en causions à notre aise ?

Le notaire.

Je suis à vos ordres, Mademoiselle. »

Ils quittèrent le salon, laissant Geneviève et Jacques causer de ce qui les intéressait.

« Geneviève, dit Jacques timidement, j’ai quelque chose à te demander.

Geneviève, riant.

Et on dirait que tu as peur.

Jacques.

Oui, j’ai peur… que tu ne me refuses.

Geneviève.

Moi, que je te refuse une chose qui te ferait plaisir ! Oh ! Jacques.

Jacques.

Geneviève, tu sais que je pars demain soir pour faire mes adieux à mes parents ?

Geneviève.

Oui ;… après ? — Parle donc, mon Jacques chéri ; tu sais si je t’aime et si je puis rien te refuser.

Jacques.

Eh bien, si mes parents consentaient à ce que