papa, s’écria Georges en riant d’un air méchant.
— Tu n’auras pas loin à aller », dit une voix tout près d’eux.
Georges se retourna avec frayeur.
« La voix de papa, dit-il.
Oui, c’est moi ; j’entends que tu me cherches ; qu’est-ce que tu veux ?
Rien, papa ; rien du tout.
Tu avais pourtant quelque chose à me raconter, ce me semble.
Non, papa ; non. Où étiez-vous donc ?
Dans ce bosquet où je lisais. Voyons, raconte-moi ce que tu voulais me faire savoir tout à l’heure. — Parle donc, puisque nous voici tous réunis. »
Georges avait peur ; il devinait que son père avait tout entendu ; et il se taisait, ne sachant comment s’excuser.
Puisque tu ne veux pas parler, c’est moi qui te dirai que j’ai entendu tout ce qui s’est passé depuis un quart d’heure ; tu t’es très mal comporté vis-à-vis de ce pauvre nègre tout dévoué à Geneviève ; très mal vis-à-vis de ta cousine, à laquelle tu as parlé grossièrement et méchamment. Tu pars après-demain, c’est pourquoi je ne t’inflige aucune punition, mais je te défends de jouer avec ta cousine,