qui nous lançait des regards effroyables et je n’ai pas vu Berthe s’en aller.
Ne serait-elle pas sortie par la porte du jardin ?
Je ne pense pas ; Mme d’Embrun l’aurait vue !
Mais non ; regarde donc comme c’est près.
C’est vrai ! La voilà sauvée pour le moment ! Et la pauvre Alice, elle me fait pitié, enfermée dans ce cabinet noir avec cette affreuse ceinture qui la gêne quand elle baisse la tête. Je vais tâcher de la délivrer ; attends-moi ici ; je reviens dans un instant. (Elle sort.)
Scène VI
Pauvre Alice ! et pauvre Berthe ! Comme elles sont tourmentées depuis que leur cousine d’Embrun a remplacé leur maman. C’est malheureux que maman et ma tante soient aux eaux toutes les deux ! Maman aurait certainement empêché Mme d’Embrun de traiter mes cousines avec tant de sévérité ! Si ma tante avait su qu’elle mènerait ainsi mes cousines, elle ne les lui aurait pas confiées !… Et quel bonheur que maman nous ait trouvé notre chère Mlle Octavie ! Elle est si douce, si patiente, si bonne et si