Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/183

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Scène X

Mlle Octavie, Mathilde, Clémence.


Mademoiselle Octavie.

C’est malheureux pour vos cousines de se trouver sous la direction de Mme d’Embrun ; mais il faudra bien qu’elles finissent par se soumettre ; car enfin, Mme d’Embrun est cousine de leur mère, qui l’a priée de s’occuper de ses filles pendant qu’elle irait aux eaux de Vichy, et il faut bien qu’elles obéissent à la volonté de leurs parents. Où sont-elles, ces pauvres petites ?

Mathilde.

Je ne sais pas du tout, mademoiselle ; c’est la pure vérité.

Mademoiselle Octavie.

Comment ? Je vous ai laissées ici, vous laissant le champ libre de cacher Berthe si vous le vouliez !

Mathilde.

Aussi l’avons-nous cachée sous la table ; elle a eu l’imprudence de parler ; Mme d’Embrun lui a ordonné de sortir de sa cachette ; et, comme Berthe ne venait pas, Mme d’Embrun a regardé sous la table et n’a pas trouvé Berthe ; elle a cru que Clémence et moi nous l’avions cachée, et pourtant Berthe s’est sauvée sans que nous l’ayons vue, et nous ne savons pas par où elle s’est échappée.

Clémence.

Je crois qu’elle est sortie à quatre pattes par la