Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/184

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porte du jardin ; je ne vois pas d’autre moyen d’expliquer sa disparition. Quant à Alice, j’ai été la délivrer pendant que Mme d’Embrun cherchait Berthe, et je l’ai fait évader par le jardin au moment où Mme d’Embrun entrait ici et voulait nous obliger à lui rendre Berthe.

Mademoiselle Octavie.

C’est singulier qu’elle ait disparu ainsi. J’en suis réellement inquiète.

Mathilde.

Voulez-vous, chère demoiselle, que nous allions les chercher toutes les deux ?

Mademoiselle Octavie.

Oui, mes chères petites, allez et tâchez de les ramener.


Scène XI

Mlle Octavie, seule.


Mademoiselle Octavie.

Ce que c’est pourtant qu’une trop grande sévérité : ces deux petites filles étaient très gentilles jadis ; depuis six semaines que Mme d’Embrun les a sous sa direction, elle les rend méchantes et indociles, à force de les reprendre, de les gronder inutilement, et de les punir injustement ! Au reste tout cela va finir ! Les mamans reviennent demain ; je ne crois pas que Mme d’Atale soit contente du changement qu’ont subi ses filles.