Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Laurence.

Je te dis que tu ne l’auras pas. (Gizelle saisit la poupée par la tête et tire ; Laurence retient la poupée par les jambes ; la tête se détache ; Gizelle tombe, et en tombant brise la tête de sa poupée.)

Gizelle, criant.

Maman ! maman ! au secours ! Blanche et Laurence m’ont piquée ; elles ont cassé ma poupée !


Scène III

Les précédentes ; Léontine, accourant.


Léontine.

Qu’est-ce que tu as, mon petit trésor ? Pourquoi pleures-tu ?

Gizelle.

Blanche et Laurence m’ont fait piquer ; Laurence a cassé ma poupée.

Léontine, la prenant dans ses bras et l’embrassant.

Ne pleure pas, mon ange, mon pauvre souffre-douleur ! Tes tantes te donneront sur leur argent de poche une nouvelle poupée, bien plus jolie. Et comment t’es-tu piquée, chérie ?

Gizelle.

Elles ont mis des aiguilles dans les habits de ma poupée pour que je me pique.

Blanche.

Pas du tout, Gizelle ; tu es venue les prendre et tu t’es piquée toi-même.