Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Berthe.

Moi je ne pourrais jamais être aussi froide pour maman.

Madame d’Embrun.

Ce n’est pas de la froideur, mademoiselle, c’est de la convenance, du savoir-vivre…

Mathilde et Clémence.

Maman, maman, voilà maman ! (Les quatre enfants se précipitent à la porte et courent au perron.)



Scène II

Mme d’Embrun, seule.


Madame D’Embrun, se levant.

Berthe, Alice, arrêtez ! Les voilà parties ! Grand Dieu ! quelles manières ! Et de penser que je n’ai pu les réformer en six semaines ! (On entend des cris de joie, des éclats de rire.) C’est incroyable ! Une vraie scène de paysans ! Et l’institutrice ! partie avec les enfants ! De mon temps on n’a jamais vu chose pareille… Les voilà qui arrivent ; je veux y mettre de la dignité, afin de leur donner à tous une leçon de manières comme il faut.