Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/233

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Alice.

Une fois j’ai écrit à Clémence, sur un chiffon de papier, de vous faire savoir que nous étions trop malheureuses ; elle m’a vue glisser ce papier à Clémence ; elle s’est jetée dessus, l’a arraché, l’a lu ; elle m’a emmené à la maison, où elle m’a fouettée et m’a fait crier comme une malheureuse, et puis elle m’a enfermée avec Berthe dans un cabinet noir jusqu’au dîner.

Madame d’Atale, les embrassant.

Mais c’est affreux ce que j’apprends. Je suis désolée de ce que vous avez souffert.

Mademoiselle Octavie.

À présent que vous voilà de retour, madame, elles vont redevenir heureuses et bonnes comme par le passé.


Scène IX

Les précédentes, Mme d’Ulsac, Mathilde et Clémence.


Madame d’Ulsac.

Nous voici toutes réunies ; nous allons nous mettre à table. Mais qu’as-tu Pauline ? Tu es pâle, troublée.

Madame d’Atale.

C’est que j’apprends par mes filles des énormités sur notre vieille cousine d’Embrun.

Madame d’Ulsac.

Mathilde et Clémence m’ont aussi raconté des choses incroyables de sa sévérité envers Berthe et Alice. Et il paraît que cette sévérité a donné aux pauvres pe-