Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/263

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Valentin.

Monsieur Pupusse ?

M. Pupusse.

Il y a quelque chose de ténébreux dans cette affaire ! Il faudra bien que je la démêle et que vous y passiez. D’abord, il faut que je sache d’où vous venez et de quel pays est votre famille.

Valentin, froidement.

Je n’en vois pas la nécessité.

M. Pupusse.

Si fait, monsieur, il y a nécessité, et je vous somme de m’instruire sur ce point important.

Valentin.

Je vous ai déjà dit, monsieur Pupusse, que je n’en vois pas la nécessité.

M. Pupusse.

Ah ! c’est comme ça ! Eh bien, monsieur, j’ai dit et je maintiens que vous êtes bourreau, bourreau déjà fameux dans l’histoire ; que vos mains sont teintes du sang de vos semblables, des malheureuses victimes que vous avez immolées à la férocité de votre royal maître ! Je sais l’histoire, monsieur ! J’ai lu celle de vos méfaits, et je somme M. le curé de vous interdire les lieux sacrés, l’église et le cimetière, et de ne pas vous enterrer en terre sainte.

Valentin.

Monsieur Pupusse, il n’est pas encore question de m’enterrer, je pense ; ainsi, il n’y a pas matière à discussion.

M. Pupusse.

Monsieur le curé, je vous somme de me répondre.