Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/311

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Hector.

Je comprends que tu nous inventes une histoire, comme tu fais toujours ; et je devine que tu t’es échappé de la maison, que tu as été chez un pâtissier, où tu as dépensé tes trente centimes, et que Gudule t’a attendu pendant tout ce temps.

Gudule.

Je crois, Hector, que tu devines très juste.

Léonce.

Eh ! laissez donc ! Il ne s’agit pas de se disputer, mais de s’amuser. Je veux bien vous pardonner de ne pas me croire, mais je veux m’amuser. À quoi allons-nous jouer ?

Francine.

Répétons la charade que nous devons jouer dimanche pour la fête de notre bon oncle.

Léonce.

Je veux bien, moi. Je suis bon garçon ; je veux tout ce qu’on veut.

Gudule.

As-tu apporté le papier, avec nos rôles que tu avais pris pour copier le tien ?

Léonce.

Certainement, certainement.

Gudule.

Veux-tu nous le donner ?

Léonce.

Certainement, certainement.

Gudule.

Donne donc !

Léonce.

Attends ; laisse-moi chercher. (Il fouille dans ses