Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du rez-de-chaussée ? Une fenêtre par laquelle a passé un garçon de quatorze ans ?

Premier domestique.

C’est précisément parce qu’il y a passé, Monsieur.

M. de Ramière.

Eh bien ! qu’est-ce que ça fait ?

Premier domestique.

Mais, Monsieur, s’il était caché quelque part à côté ?

M. de Ramière.

Imbécile ! Poltron !


Scène XII

Les précédents, Léonce.


(Au même instant la porte s’ouvre ; Léonce paraît, échevelé et les habits en désordre. Un domestique pousse un cri, les autres le répètent après lui. Léonce avance. Ils se jettent dans un coin du salon et poussent des cris effroyables. Léonce parle, mais on ne l’entend pas : il court à eux ; tous crient, se bousculent, se poussent ; ils arrivent près de la fenêtre ; Léonce les suit ; le voyant près d’eux, Hector et Achille s’élancent par la fenêtre, M. et Mme de Ramière prennent le même chemin, puis les domestiques, puis Gertrude et Francine. Gudule seule reste immobile : Léonce s’arrête ; elle va à lui, lui prend la main.)

Gudule, d’un air de reproche.

Léonce, quelle mauvaise et cruelle plaisanterie ! Que vas-tu faire ? que vas-tu devenir ? M. de Ramière va faire prévenir papa. Tu juges de sa colère quand il saura que tout cela est une nouvelle invention de toi !

Léonce, confus.

Je suis bien fâché, je t’assure ! Je ne pensais pas qu’ils me croiraient, qu’ils auraient si peur ! et je re-