ACTE II
Scène I
(Léonce est seul dans une salle d’étude ; il est assis près d’une table avec un livre devant lui. Après quelques instants il ferme le livre avec impatience.)
Je ne peux pas lire !… J’ai beau m’appliquer, me forcer, je ne comprends pas ce que je lis ; je pense toujours à la pauvre Gudule, à mon effroi quand j’ai vu cette malheureuse corde se dérouler et Gudule descendre et s’enfoncer au fond du puits… Pauvre Gudule ! quel cri elle a poussé !… Je crois l’entendre encore : « Léonce ! au secours ! c’est pour toi que je meurs ! » Et quand ce bon M. de Ramière l’a retirée du puits et que je l’ai crue morte !… Mon Dieu, mon Dieu ! quels remords ! quelle terreur ! Et comme elle a été malade ! Pendant trois semaines ! À présent encore elle peut à peine se lever et se tenir assise une