Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/353

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M. de Pontisse, après quelque hésitation.

Eh bien !… je cède à vos prières ; pour Gudule plus que pour lui je pardonne le passé ! Mais, au premier mensonge, à la première tentative de mensonge, Léonce, je t’envoie dans une pension, au loin, et sans grâce cette fois. (Léonce saisit la main de son père, la baise à plusieurs reprises en la mouillant de ses larmes. Son père, attendri, l’embrasse.) Je te pardonne, mon ami. Ne pensons plus au passé, et commence une vie nouvelle de vérité et de franchise. Merci, Hector ; vous avez invoqué à propos le nom de Gudule. Je vais savoir de ses nouvelles, et lui faire part de la conversation de Léonce. (Il sort.)


Scène XXII

Léonce, Hector, Achille.


Léonce.

Hector, mon ami, je suis reconnaissant ; je te remercie. Je n’oublierai jamais le service que tu m’as rendu.

Hector.

Quand tu y penseras, Léonce, que ce soit pour t’affermir dans ta bonne résolution et pour avoir horreur du mensonge.

Léonce.

Je te le promets ; je te le jure à toi et à ton frères. (Ils s’embrassent tous les trois et sortent pour avoir des nouvelles de Gudule.)