Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/98

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Sidonie.

Rien du tout, Madame ! Mais il y en a une fameuse quantité. Et puis Madame dit qu’on était deux ! Le pauvre Hilaire fait certainement son possible, mais il n’est pas au fait de l’ouvrage, il ne va pas vite ; et puis, il faut refaire après lui ; c’est comme si on était seule.

Madame Gaubert.

Ce n’est pourtant pas difficile de laver et essuyer de la porcelaine. Mon pauvre Hilaire, tâchez donc de faire comme Sidonie ; si vous ne savez seulement pas laver et essuyer une assiette après trois mois de service, comment arriverez-vous à faire le reste de l’ouvrage ? Sidonie ne peut pas tout faire, et si vous ne l’aidez pas, je serai obligée de vous remplacer. (Hilaire, qui a eu l’air fort étonné, veut parler ; Sidonie lui coupe la parole.)

Sidonie.

Que Madame ait un peu d’indulgence pour ce pauvre garçon ; il se formera ; il est si jeune !

Madame Gaubert.

Vous me dites toujours la même chose ; je ne demande pas mieux que d’attendre, mais il ne fait rien, il n’apprend rien et vous le soutenez toujours, je ne comprends pas pourquoi.