Scène III
Maman, nous voudrions goûter et nous ne trouvons rien que du pain. (Hilaire sort en témoignant de la surprise.)
Pourquoi, Sidonie, ne laissez-vous pas des fruits ou des confitures, comme j’en ai donné l’ordre ?
Madame sait bien que c’est Hilaire que Madame a chargé du goûter des enfants ; il tient tout sous clef, de sorte qu’on ne peut jamais rien avoir ; c’est comme l’autre jour, quand la sœur de Madame est venue et qu’elle a demandé à manger, on n’a pu rien servir parce qu’Hilaire était sorti.
Mais c’est fort ennuyeux. (Elle cherche Hilaire des yeux.) Où est Hilaire ? Allez me le chercher ; il faut que je lui parle sérieusement.
Si Madame voulait bien me dire ce qu’elle veut pour les enfants, je l’apporterais et j’éviterais à Madame l’ennui de gronder.
Je ne veux pas le gronder, je veux lui parler.
Madame peut être bien assurée que ce garçon fait