Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Gertrude et Juliette la suivirent, accompagnées par les enfants. Laurent et Anne s’empressèrent de faire voir à Juliette la poupée et son trousseau, le théâtre, etc.

« Et toi, pauvre Gertrude, dit Anne, tu n’as rien. Je t’ai seulement donné Jean Bourreau et les Défauts horribles ; c’est très amusant, mais je n’ai plus rien.

Gertrude, l’embrassant.

Merci, ma bonne petite Anne ; tu es bien gentille. Cela m’amusera beaucoup.

– Veux-tu que je te l’explique tout de suite ? dit Anne, enchantée de la reconnaissance de Gertrude.

Gertrude, souriant.

Merci, chère petite ; pas à présent, parce que je vais me lisser les cheveux, me laver les mains, et qu’ensuite on va déjeuner. Mais plus tard ; tu m’aideras à comprendre les images.

Anne.

Oui, oui, je t’aiderai beaucoup, parce que je les connais très bien. »

Laurent et Anne emmenèrent Juliette dans leur chambre pour voir Valérie et les joujoux. Gertrude et Félicie restèrent seules. Félicie était un peu gênée au commencement.

Félicie.

Es-tu fatiguée, Gertrude ?

Gertrude.

Fatiguée ? pas du tout ; nous sommes parties à huit heures et nous sommes arrivées à onze. Le voyage n’est pas long.