Je l’aime beaucoup, il a l’air si bon ! »
Toutes deux embrassèrent François, qui riait et qui avait l’air heureux ; et tous les trois se mirent à cueillir des fraises. Gabrielle et Christine eurent toujours soin de désigner les meilleures places à François, pour qu’il se fatiguât moins à chercher. Au bout d’un quart d’heure, ils avaient rempli un petit panier que Gabrielle tenait à son bras.
« À présent nous allons manger, dit Gabrielle en s’essuyant le front. Il fait chaud, cela nous rafraîchira. Tiens, François, assois-toi là, sous le sapin, près de moi, et toi, Christine, mets-toi de l’autre côté ; c’est François qui va partager.
Et dans quoi les mettrons-nous ? nous n’avons pas d’assiettes.
Nous allons en avoir tout à l’heure. Que chacun prenne une grande feuille de châtaignier ; en voici trois. »
Chacun prit sa feuille, et François commença le partage ; les petites filles le regardaient faire. Quand il eut fini :
« C’est très mal partagé, dit Gabrielle ; tu nous as presque tout donné ; et il t’en reste à peine.
— Tiens, mon bon petit, en voici des miennes, dit Christine en versant une part de ses fraises dans la feuille de François.
— Et en voilà des miennes, dit Gabrielle en faisant comme Christine.