la porte, n’osant parler. Mme des Ormes leva la tête.
« Approchez, Christine ; pourquoi restez-vous à la porte comme une coupable ? Mina, est-ce que Christine a été méchante ?
Comme à l’ordinaire, Madame ; Madame sait bien que Mlle Christine ne m’écoute jamais.
Ma bonne, je vous assure…
Laissez parler votre bonne. Qu’a-t-elle fait, Mina ?
Elle ne voulait pas revenir, Madame ; après m’avoir fait longtemps attendre, elle se débattait encore pour rester avec sa cousine ; il a fallu que je l’entraînasse de force. »
Mme des Ormes s’était levée ; elle s’approcha de Christine.
Vous m’aviez promis d’être sage, Christine ?
Je… vous assure,… maman,… que j’ai été… sage… répondit la pauvre Christine en sanglotant.
— Oh ! Mademoiselle, reprit la bonne en joignant les mains, ne mentez pas ainsi ! C’est bien vilain de mentir, Mademoiselle.
Ah ! vous allez encore mentir comme vous faites toujours ! Vous voulez donc le fouet ? »