M. des Ormes, qui n’avait rien dit jusque-là, s’approcha de sa femme.
Ma chère, je demande grâce pour Christine. Si elle a été désobéissante, elle ne recommencera pas…
Comment, si ? Mina s’en plaint continuellement et ne peut pas en venir à bout,… à ce qu’elle dit.
Mina, Mina !… Avec nous, Christine est toujours parfaitement sage ; elle obéit avec la docilité d’un chien d’arrêt.
Parce qu’elle a peur d’être punie. Voyons, Mina, vous m’ennuyez avec vos plaintes continuelles ; vous exagérez toujours. »
Mme des Ormes questionna Christine, malgré l’humeur visible de Mina, dont M. des Ormes examina la physionomie fausse et méchante.
Mme des Ormes finit par douter de la culpabilité de Christine, qu’elle remit à Mina pour la faire coucher, en lui recommandant de ne pas la gronder. Quand M. des Ormes se trouva seul avec sa femme, il lui dit avec émotion :
« Vous êtes sévère pour cette pauvre enfant, vous croyez trop aux accusations de cette bonne, qui se plaint pour un rien.
Vous appelez la désobéissance un rien ?