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Page:Ségur - François le bossu.djvu/73

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V


attaque et défense


Le lendemain, sa vie de misère recommença ; habituée à souffrir et à se taire, elle se consola par la pensée du dîner du lendemain, qui devait la réunir à sa cousine et à son ami François. Mme des Ormes fut très agitée le jour du dîner ; elle avait une toilette élégante à préparer, une coiffure nouvelle à essayer, les apprêts du dîner à surveiller. Un nouveau cuisinier, qui n’avait pas encore fait de grands galas, lui donnait de vives inquiétudes ; elle craignait que quelque chose ne fût pas bien ; elle fit une douzaine de descentes à la cuisine, des visites innombrables à l’office, brouillant tout, grondant les domestiques, leur donnant des ordres contradictoires, aidant elle-même à piquer un gigot de mouton qui devait être présenté comme du chevreuil, dressant des corbeilles de fruits qui s’écroulaient avant que le sommet de la pyramide