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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/121

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arrivés », dit le cocher en ouvrant la portière.

Jean descendit, paya, comme le lui avait recommandé le chef de train, et ils se trouvèrent devant une porte fermée, ne sachant comment faire pour entrer. « Frappe à la porte », dit Jeannot.

Jean frappa, Jeannot frappa, la porte ne s’ouvrait pas.

« Appelle, dit Jeannot.

— Simon ! cria Jean ; Simon, c’est nous, ouvre la porte ! »

Ils avaient beau crier, appeler, la porte ne s’ouvrait pas.

« Qu’allons-nous devenir, mon Dieu ? s’écria Jeannot prêt à pleurer.

Jean.

Ne t’effraye donc pas ! C’est qu’il dort encore ! Attendons ; il faudra bien qu’il s’éveille et qu’il nous ouvre. »

Après avoir attendu cinq minutes qui leur parurent cinq heures, ils recommencèrent à taper et à appeler Simon.

Enfin la porte s’entrouvrit ; un gros homme à cheveux gris passa la tête.

« Quel diantre de tapage faites-vous donc là, vous autres ? Ça a-t-il du bon sens d’éveiller le monde si matin ! Que demandez-vous ? Que voulez-vous ?

Jean.

Je vous demande bien pardon, monsieur, nous ne voulions pas vous déranger. Nous appelions mon frère Simon qui demeure ici.