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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/191

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faire voir l’un à l’autre que lorsque la toilette serait complètement achevée.

« As-tu fini ? demanda Jean le premier…

Simon.

Pas encore ; attends un instant, je passe mon habit. »

À un signal convenu, les deux frères se retournèrent et poussèrent une exclamation joyeuse.

Jean.

Que tu es beau, Simon ! Tu as l’air d’un vrai monsieur.

Simon.

Et toi donc ! Un prince ne serait pas mieux.

Jean.

Comme tes cheveux sont lissés et bien arrangés !

Simon.

Et quelle jolie tournure tu as !

Jean.

Et comme tes pieds paraissent petits ! Et comme ta taille paraît élégante ! Ce bon, excellent M. Peintre ! Si je le voyais, je crois que je ne pourrais m’empêcher de l’embrasser.

Simon.

Et moi, je lui serrerais les mains à lui briser les os !

Jean, riant.

Pour ça non, par exemple ! Je ne veux pas que tu lui brises les os. Ce serait une jolie manière de lui prouver notre reconnaissance !

Simon, riant.

C’est une manière de dire, tu penses bien, seu-