mais ne t’afflige pas tant. Tu sais que Simon est très bon ; je suis bien sûr qu’il te prêtera ses habits chaque fois que tu en auras besoin.
Mais ce punch que j’ai dû payer ! Tu sais que c’est huit francs.
Comment, huit francs ? J’en ai payé la moitié, ce n’est que quatre francs.
C’est vrai ! Je n’y pensais plus… Quatre francs, qui sont peu pour toi, sont beaucoup pour moi. Je gagne si peu !
Écoute, pauvre Jeannot ; si tu as réellement besoin d’argent, Simon me permettra bien de te donner encore ces quatre francs.
— Jean, je te le défends », dit M. Abel d’un ton décidé.
Son apparition fit sauter Jeannot ; il avait peur de M. Abel, et il n’aimait pas à le rencontrer.
« Je ne veux pas que tu donnes un sou à ce mauvais garnement, continua M. Abel avec une sévérité que Jean ne lui avait jamais vue. Il te trompe ; il ment, il n’a rien perdu ; et s’il n’a plus d’argent, tant mieux, il l’emploie trop mal. »
Jeannot avait eu le temps de reprendre courage ; il essaya de tenir tête à M Abel.
Pourquoi me dites-vous des injures, monsieur ?