teuil ; j’en ai apporté un dans la carriole… Vous ne m’en voulez pas, n’est-ce pas, ajouta-t-il, de ce que je me soigne comme une petite-maîtresse. Je deviens douillet en prenant des années ; mais vous êtes bonne et vous n’en penserez pas plus mal de moi, n’est-ce pas ?
Mal ? que je pense mal de vous ? Comme si je ne voyais pas pourquoi vous apportez tout cela ? Cette table, c’est pour vous, n’est-ce pas ?
Certainement ! Je déteste manger sur le pouce.
Et l’armoire ? c’est pour vous encore ?
L’armoire, c’est pour serrer les petites provisions que je vous apporte et que je viens manger chez vous ; je n’aime pas les choses qui traînent : ça me taquine, ça me gêne.
Et le lit de la petite ?
Le lit est pour savoir ma protégée bien couchée. Je n’aime pas à voir un lit brisé, malpropre.
Et le linge ? et la vaisselle ? et le bois ? et tant d’autres choses ?
Le linge, c’est pour avoir de quoi m’essuyer quand j’arrive chez vous tout en transpiration. La vaisselle, c’est pour manger dedans ; le bois, c’est