toujours mon cher petit Paul, et vous me permettrez de rester avec lui.
Pauvre enfant ! Non, je ne vous chasserai pas, je vous garderai toujours ; je vous aimerai comme si vous étiez mes enfants. Et, pour commencer, je te demande ainsi qu’à Paul de ne pas m’appeler madame, mais maman.
Oh oui ! vous serez notre maman, comme pauvre maman qui est morte et qui était bien bonne. Paul, tu ne diras plus jamais madame à madame Blidot, mais maman.
Non, veux pas ; veux aller avec Capitaine et Moutier.
Mais puisqu’ils sont partis !
Ça ne fait rien : viens me mener à Capitaine.
Tu n’aimes donc pas maman Blidot ?
J’aime bien, mais j’aime plus Capitaine.
Laisse-le, mon petit Jacques ; il s’habituera petit à petit ; il nous aimera autant qu’il aime Capitaine, et il appellera ma sœur maman, et moi, ma tante. Toi aussi, je suis ta tante.
— Oui, ma tante, dit Jacques en l’embrassant. »
Jacques, tranquille sur le sort de Paul, se laissa aller à toute sa gaieté ; il inventa, pour occuper son frère, une foule de jeux amusants avec de petites pierres, des brins de bois, des chiffons de papier. Lui-même cher-