Mme Delmis avait repris son air aimable. Caroline, contente d’avoir détourné l’humeur naissante de sa maîtresse, continua à lui parler robes et coiffures, et lui proposa d’arranger ses cheveux à la nouvelle mode, ce que Mme Delmis accepta avec empressement ; elle se retira dans sa chambre pour s’y préparer.
Pendant que je coifferai madame, tu ôteras le couvert et tu laveras la vaisselle, Gribouille ; tu essuieras tout bien soigneusement et tu rangeras la porcelaine dans la salle à manger.
Oui, Caroline ; mais pourquoi avais-tu l’air mécontente quand j’ai parlé à madame de son âge ?
Parce qu’il ne faut jamais parler d’âge à sa maîtresse, et je te prie de n’en jamais parler à Mme Delmis.
Je n’en parlerai plus, puisque cela te déplaît ; mais je ne comprends pas pourquoi.
Caroline, Caroline, je vous attends !
Madame appelle ; va vite, Gribouille, va à ton ouvrage et ne casse rien.
Sois tranquille, je ne ferai pas comme Mlle Rose… C’est tout de même drôle que Caroline ne veuille