Aller au contenu

Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas pour les éviter et se cogna contre Émilie et Georges, les enfants de Mme Delmis, qui revenaient de chez leur tante.

« Tiens ! Gribouille ! s’écrièrent les enfants ; par quel hasard es-tu ici avec une pile d’assiettes ?

gribouille.

Puisque je suis l’ami de votre papa, monsieur et mam’zelle, je fais mon service en ami.

georges.

Gribouille, l’ami de papa ! Ah ! quelle plaisanterie !

gribouille.

Pas plaisanterie du tout, m’sieur. Vous pouvez le demander à votre papa,… qui est mon ami, je suis bien aise de vous l’annoncer.

émilie.

Papa, ton ami ? Ah ! ah ! ah ! Quelle folie ! Papa, l’ami de Gribouille !

gribouille.

Oui, mam’zelle ! Et pourquoi ne serait-il pas mon ami, puisque je suis le sien, moi ? »

Caroline, qui avait entendu la voix des enfants et de Gribouille, accourut et leur expliqua comment et pourquoi, elle et son frère étant dans la maison, Gribouille faisait le service de la table. Les enfants, qui aimaient beaucoup Caroline et qui s’amusaient souvent des naïvetés de Gribouille, furent très contents de ce changement dans le service. Ils coururent au salon, embrassèrent M. et Mme Delmis, et s’extasièrent sur la coiffure