Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/243

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mort ? Je serai avec le bon Dieu, avec les anges et avec maman… Et puis aussi… ce méchant Jacquot… J’ai peur qu’il ne me joue quelque tour,… il est si méchant, si menteur !

le brigadier, riant.

Sois tranquille, mon pauvre Gribouille ; le bon Dieu saura bien distinguer s’il dit vrai ou faux ; il le chassera, et Jacquot ne te tourmentera plus. Allons, cette fois, adieu pour tout de bon. Je monte chez M. le maire. »

Le brigadier salua et sortit.

gribouille.

Ce brigadier est un brave homme tout de même. Crois-tu qu’il nous soit un vrai ami ?

caroline, hésitant.

Je crois que oui.

gribouille.

Comme tu dis ça ! Comme si tu n’y croyais pas.

caroline.

Comment puis-je savoir ce qu’il est et ce qu’il sera ? Je le connais si peu !

gribouille.

Mais lui te connaît bien, car il parlait souvent de toi avec monsieur, qui lui disait toujours : « Oui, j’aime beaucoup Caroline ; jamais je n’en retrouverai une comme elle ! » Et ci et ça ; enfin toujours de bonnes petites choses qui m’étaient agréables à entendre ; aussi, quand ils parlaient de toi, j’écoutais, je ne travaillais plus. Monsieur le