Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/265

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XIX

les bonnes langues


Caroline ne répondit pas ; les enfants sortirent pour demander à leur père ce que Caroline ne demandait pas elle-même. M. Delmis leur fit comprendre que, Caroline ne voulant pas se séparer de Gribouille, il devenait impossible d’imposer à leur mère un garçon aussi borné, aussi maladroit, et assez mal-appris pour lutter de vive force contre les personnes qui venaient la voir. Cependant Mme Grébu ne perdait pas son temps ; elle allait chez toutes les personnes qui avaient fait travailler Caroline, pour leur raconter les prétendues insolences dont elle était victime.

« Mme Delmis ne peut plus y tenir ; malgré sa coquetterie, son désir de faire la jeune, de paraître élégante, de nous éclipser toutes par ses coiffures (très ridicules, entre nous), elle est obligée de