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Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/307

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caroline.

Merci, monsieur le brigadier ; merci ; vous êtes bien bon.

le brigadier.

Trop heureux de vous satisfaire, mademoiselle. »

Le maire et le brigadier ayant fait leur procès-verbal quant aux effets de Caroline et de Gribouille, le maire leur donna la permission de les emporter ; Gribouille chargea le paquet sur son dos ; il ne voulut être aidé de personne et marcha gaiement vers sa maison, escorté par le maire, le brigadier et Caroline. On se sépara la porte ; Caroline et Gribouille rentrèrent chez eux ; le maire et le brigadier reprirent le chemin de leur demeure.

« Ah ! dit Gribouille en déposant son paquet, nous allons à présent nous occuper du dîner, n’est-ce pas, Caroline ? D’abord, nous n’avons rien.

caroline.

Je vais aller acheter ce qu’il nous faut ; tu vas venir avec moi, Gribouille, et tu rapporteras tout ici, pendant que je m’arrêterai à la prison pour voir la pauvre Rose.

gribouille.

C’est cela ! Ce sera très amusant ! Tiens, ma sœur ! sais-tu ? je suis bien content d’être chez nous… Et toi aussi, je parie ?… Tu ris. Bon ! tu es contente… Nous allons être bien heureux ! tu travailleras, je ferai le ménage ; nous nous promènerons le soir ; nos amis viendront nous voir ; nous ferons la causette.