Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/310

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besoin que d’un morceau de pain et quelque chose avec… Je suis content !… Que je suis donc content d’être chez nous !… »

Gribouille était radieux ; il sautait, il dansait ; il embrassait Caroline, qui souriait en le regardant.

« Partons, dit-elle en prenant son panier à provisions, que Gribouille voulut absolument porter.

gribouille.

Où allons-nous ?

caroline.

D’abord chez le boulanger, puis chez le boucher, ensuite chez l’épicier, enfin à la ferme des Haies pour acheter du beurre.

gribouille.

Ça fait bien du monde ! Nous allons dépenser tout notre argent.

caroline.

Non, non, n’aie pas peur ! Je serai raisonnable ; je n’achèterai que juste ce qu’il faut.

gribouille.

Pourquoi vas-tu chez l’épicier ? Je n’ai pas besoin de sucre d’orge ni de friandises.

caroline.

Ce n’est pas cela non plus que j’achèterai ; mais il nous faut de la chandelle, du sel, du poivre, du savon et d’autres petites choses dont on ne peut se passer. »

Ils commencèrent par aller chez M. le curé pour l’informer de leur départ de chez Mme Delmis et le