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Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/309

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besoin,… je crois… oui,… je suis sûr que j’irai en demander à monsieur.

caroline.

À monsieur, je veux bien ; mais pas à d’autres, Gribouille, pas à d’autres. Et ne demande pas à monsieur sans m’en parler.

gribouille.

Et si tu ne me dis pas quand tu n’en auras plus ?

caroline.

Je te le dirai : je te le promets. J’en ai encore beaucoup.

gribouille.

Combien as-tu ?

caroline.

Deux cents francs que m’a donnés monsieur, et cent soixante francs que j’avais.

gribouille.

Ça fait combien ?

caroline.

Trois cent soixante francs.

gribouille.

Sommes-nous riches ! sommes-nous riches ! cria Gribouille en gambadant. Allons au marché et achetons des petites choses soignées.

caroline.

Non, Gribouille ; n’achetons que le nécessaire. Dans notre position, il faut s’habituer à ne dépenser que juste ce qui est indispensable pour vivre.

gribouille.

Fais comme tu voudras. Moi, d’abord, je n’ai