Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/371

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visage doux et calme du défunt, donna à ce corps sans vie une dernière bénédiction, et, relevant Caroline, il la remit entre les mains du protecteur que lui léguait le frère qu’elle avait tant aimé. Elle ne résista pas au mouvement du curé, et, après avoir donné un dernier baiser et un dernier regard au pauvre Gribouille, elle se laissa tomber presque inanimée dans les bras du seul ami qui lui restait.



« Monsieur le curé, que faire de cette pauvre enfant ? dit le brigadier d’une voix concentrée. Je ne puis l’emmener chez moi, et pourtant elle ne peut pas rester ici.

— Profitez de son évanouissement pour la porter dans le jardin, à l’air, répondit le curé ; quand elle sera un peu remise, je l’emmènerai chez moi.

le brigadier.

Merci ! monsieur le curé, cent fois merci ! Où