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Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/49

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« Qu’allez-vous faire de votre frère ? dit une de ces femmes. Il va vous gêner pour gagner votre vie. Si vous le faisiez entrer dans un hospice ?

— Jamais ! dit Caroline en se levant debout près du lit de sa mère, sur lequel elle était appuyée. Jamais ! J’ai promis à maman de ne jamais abandonner mon pauvre frère : je ne manquerai pas à ma promesse.


Il trouva la chambre pleine de monde.

— C’est bel et bon, petite, reprit Nanon d’un air mécontent ; mais comment le nourrirez-vous ? comment vivrez-vous à deux avec ce que vous gagnerez par votre travail ?

— Le bon Dieu y pourvoira ; maman priera pour nous.

— La petite est têtue, dit la bonne femme ; nous verrons comment elle se tirera d’affaire.